Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
babass
12 avril 2011

Motel Mozaïque @ Rotterdam - 08-09.04.11.

Vendredi:
Alamo Race Track: On n'a pas vu ce concert, on était assis juste à côté du chapiteau-chapelle démontable où il se passait. Du coup, on a très bien entendu les morceaux joués. Ils n'ont rien fait depuis 2005 on dirait ? :o (ils avaient alors sorti un album bien sympa sur le label Fargo)

Ben Howard: C'est du sous José Gonzalès sans intérêt. Pire que ça, on n'a pas pu voir Agnes Obel à cause de lui.

Wu Lyf: Un groupe anglais encensé par les inrocks ou autres qui ont tout le temps le mot buzz à la bouche pour parler d'eux. ça me dit rien qui vaille, surtout qu'en les voyant arriver sur scène, on a déjà deviné qu'ils cumulaient tous les clichés et défauts des jeunes pop-rockers britanniques.
Mais finalement, ils livreront un bon concert: on en regrette même que le son de la salle (une boite de nuit) était pas terrible et que du coup, le chant n'était pas assez en avant.

Dan Deacon: Ce gars réveille des morts avec 3 fois rien. Première fois qu'on voit le public assez bobos et vieux dans l'ensemble bouger enfin. Frais, et fun. Par contre, ce n'est certainement pas pour lui que j'ai fait 1h30 de route.

Battles: Le groupe est réduit à 3 membres à présent depuis le départ de leur chanteur. Du coup, le groupe s'est voulu faire un tout nouveau show, en virant les morceaux où il était trop présent.
Bon, force de constater que c'est loin d'être au point : mauvaise entente à 3, pas mal de couacs ici ou là, un son pas terrible, un guitariste débordé avec tous les bidouillages qu'il doit ajouter (sans compter que c'est lui qui doit gérer les "chanteurs" qui ont été filmés), l'autre guitare qu'on entend jamais (alors que j'ai toujours pensé que leurs meilleurs morceaux étaient ceux à 2 guitares), etc. etc.
Le tout dans une salle avec une accoustique pas terrible.
On n'a pas réussi à tenir jusqu'au bout, tellement c'était brouillon (et pourtant on s'est forcé)
Bon, je garde bon espoir quand même qu'ils sont encore en rodage et que pour les festivals estivaux ils seront enfin au point (il parait que c'était seulement leur 3ème ever avec cette nouvelle formation)


No Age Vs The Bears: Comme beaucoup, c'est vraiment l'un des films qui m'a le plus marqué et boulversé. J'étais même allé le voir à sa sortie au cinéma :shock:
J'aime beaucoup les ciné concerts, mais là, No Age n'a pas choisi un film facile. Autant ils auront bien réussi à sonoriser les passages stressants (comme lors de l'attaque des chiens, où j'ai bien cru que j'allais arraché l'accoudoir) et/ou tristes. Autant le rendu sur les passages légères (les bisous d'ours, le jeu avec les boites de conserves, etc...) n'était pas tops.
Peu mieux faire donc, mais j'ai passé un très bon moment (c'était vraiment bon de revoir ce film culte avec un regard adulte)

 

Samedi:
Les déboires de la veille vis à vis de notre méconnaissance du fonctionnement du festival nous ont permis de faire un vrai programme tenable pour la journée.
Tout l'après midi aura été rythmés par une alternance showcases/pause bière au soleil. On se serait presque enfin cru dans un festival.
1 showcase de 20 minutes (enfin, ils ne sont pas à 10 minutes prêt!) par heure:
Josh T. Pearson : on l'avait raté la veille. De la folk bien barbue. Par contre, je n'avais pas spécialement envie de ça pour le moment.

Architecture In Helsinki : Je ne rappelais pas qu'ils étaient à ce point babos/chevreuils. Bon, en accoustique, c'est peut être encore plus brouillon qu'en vrai. ça aura eu le mérite de faire "danser" les hipsters du public.

Josh Ritter: Je me rappelle avoir lu que du bon à propos de son dernier passage à Bruxelles (un concert de quasi 3 heures à ce qu'il parait), j'étais bien content d'assister à ce showcase, car je savais déjà que j'allais le raté (il jouera en même temps que José Gonzalez)
Il a l'air encore plus content d'être là que nous. C'est vraiment très frais. Excellent contact avec le public, de l'americana simple et efficace ça me touche toujours il faut dire (il jouait d'ailleurs tout seul), il sera même l'artiste qui aura livré le plus long showcase (plus de 30 minutes)

The Bees: En discutant avant le concert avec un fan, je découvre que le groupe a en fait sorti 4 albums. Ouf, le seul que je connaisse un peu c'est le meilleur.
Eux aussi ont l'air d'être contents d'être là. 4 morceaux joués bien rallongés. On voit tout de suite, que sur les 6 il y a 3 petits nouveaux, encore tout timides par rapport à l'assurance et la bonne humeur affichées par les 3 autres.
Très rythmé et dansant: ça serait un excellent concert en festivals (Kem si tu nous lis), car il n'y a vraiment pas besoin de connaître pour aimer (comme je le disais, sur les 4 morceaux, je n'en connaissais que 2, 1 de l'unique album, et 1 autre qui je pense a du passer à la radio belge quelques fois)
Dommage pour eux qu'ils seront dans le gros clash de 22h, car j'aurais bien aimé les revoirs dans un vrai concert :(

The Coral: Pouah. Quel contrast avec les groupes précédents. On dirait qu'ils jouent ce showcase avec le couteau sous la gorge. 3 titres vite expédiés, même pas un merci, et basta. Au final, c'était presque autant la torture pour nous que pour eux...

Mes 3 prochains concerts de la soirée auront lieu dans l'auditorium que je ne quitterai plus.
José Gonzalez with The Gothenburg String Theory: :shock: Magnifique :shock: Encore plus sublime que d'habitude avec cet excellent orchestre (bordel, le gars qui a tous ces arrangements est franchement balaise...)
Standing ovation bien méritée!

Belle & Sebastian: Un dernier album moins bien que le reste. Pas grave, ils n'en joueront pas beaucoup de toute façon (3 si j'ai bien compté?)
Un concert de Belle & Sebastian c'est toujours du très bon. Certes, c'est pas non plus la tournée parfaite de 2006, mais franchement, ça m'a fait plaisir de les revoir (surtout que ça va surement me permettre d'avoir voir autre chose au primavera !)

The Coral:
Y'avait rien en face, heureusement pour eux, car avec leur showcase de merde y'aurait eu encore moins de monde.
Bon, dès les premières notes, on a compris que ça allait être un grand concert. Peu ou quasi pas de singles joués, mais que des morceaux "pour grateux" (sacré défilé de belles guitares en tout cas!), et visiblement, ils ont l'air de bien kiffer, à jouer dans un auditorium (le son m'a paru un peu fort devant, mais à la régie, c'était tout simplement parfait)
Au final, je me demande si ça ne sera pas LE concert du weekend :shock:

DJ Food & DK: Un concert labelisé Ninja Tune. C'est pour ça qu'on y va d'ailleurs. On n'y restera pas longtemps, car on n'avait pas envie de voir un DJ set composé de morceaux des Beatles ou de TTC, dans une boite de nuit...

Publicité
Publicité
Commentaires
K
Le début de ce festival est une histoire de queue. Première buvette dans le hall de l'auditorium, les wandaises mettent tellement de temps à choisir leur thé dans le présentoir idoine qu'il en faudra du temps pour tremper ses lèvres dans la première pils. Puis devant le petite scène de l'église itinérante Katrina blindée pour la venue des locaux de l'étape d'Alamo Race Track... qu'on entendra que l'extérieur donc. Après quelques chansons un peu molles du trio folk-pop de Ben Howard au Off_Corso, on espérait entamer ce festival par la chouette danoise Agnès Obel à l'auditorium mais, après avoir subi une première file d'attente inexplicable sur le trottoir, on s'aperçoit qu'il y a une deuxième puisque les buveuses de thé nous ont devancés et qu'il faut faire la queue pour attendre que des places se libèrent. Sur le coup, on a bien cru s'être fait pigeonné sur ce festival où ne voit pas de musiciens.<br /> <br /> On ne nous y reprendra plus et c'est avec 30 minutes à tuer qu'on se pointe au Off_Corso, deuxième scène du festival et discothèque aménagée pour l'occasion. On y passera quasi la soirée, n'osant pas occuper les entre-concerts (assez courts) d'un coup d'œil à d'autres salles. Wu Lyf ouvre donc le bal, il est déjà 22h. Un bassiste en veste en jeans à moumoutes fier de son coquard récolté la veille, un batteur à mèches qui devrait manger quand même un jour, un guitariste qui gaze ses shoes et un chanteur organiste au top de son personnage de minet à la voix cassée et au décorum satan friendly de pacotille. Wu Lyf est un groupe anglais jusqu'à la moelle, agaçant, dédaigneux, jouant bien mais en refusant d'y prendre du plaisir, trouvant toujours un technicien à engueuler. Récoltant tout ce qui peut se faire d'à la mode dans le rock actuel (un peu d'africanisme à la Talking Heads, un peu de math pop à la Foals, un peu beaucoup de Happy Mondays et de Stone Roses), la World Unite Lucifer Youth Foundation réussit malgré tout à en faire une musique personnelle grâce sans doute à cet orgue qui noie le rythme sec de ses coéquipiers dans un son blindé d'écho et une voix nasale et complétement éraillée du plus bel effet. Le contraste entre la dynamique et le gospel fonctionne bien malgré un son un peu moyen.<br /> <br /> S'installant dans la foule très discrètement, Dan Deacon et son T-shirt Tortues Ninja prennent le relais. Sa techno tribale et ludique met un peu près 20 secondes à capter l'attention de tout une foule headbangant gentiment en cercle. Les enchaînements sont rapides et les interactions avec le public (dont un zazzy dance contest je pense, on peut le dire, remporté par votre serviteur) ne viennent pas avant quinze bonnes minutes de musique qui passent très vite. Résultat, pas de temps mort même si dans le dernier quart d'heure, on se demande sérieusement si il ne rejoue pas deux fois les mêmes morceaux...<br /> <br /> L'avantage de jouer dans le public, c'est qu'on a à peine le temps de s'essuyer le front qu'on se rend compte que le matos de Battles est installé. Ça a l'être d'être un beau bordel, la batterie à un ampli Ampeg dédié, une cymbale à 2 mètres de haut, le guitariste-bassiste a 3 pré-ampli et un rack d'effets conséquents, le clavier-guitariste a trois claviers, une cloche, des loops, un mac relié tout un tas de trucs dont deux écrans verticaux qui diffusent les images des chanteurs invités sur le nouvel album. Ambitieux. Et raté. Jamais la sauce ne prendra, le batteur se lève entre chaque morceau pour régler son ampli, engueule son ingé, puis le clavier-guitariste et lui jette des regards noirs pendant des pains bien masqués par des arythmies propre à Battles qui peuvent tromper mais non, c'était bien des pains. Ce dernier fera des grimaces sur chaque transition, callage approximatif entre bande et batterie, loop défectueux, guitare désaccordée à force de la faire passer 15 fois dans le dos en la cognant sur le macbook... Le seul membre du groupe qui n'est pas en panique est le bassiste-guitariste qu'on entend rarement, sauf quand il bourrine sa basse en accord... Dans ces conditions, je préfère ne pas parler de la musique du groupe, de la qualité des nouvelles chansons où de quoi que ce soit de ce genre, le groupe s'est ramassé car pas assez préparé, point final.<br /> <br /> Changement de salle et d'ambiance, on se retrouve sous l'auditorium pour un ciné-concert qui s'annonce spécialement bruitiste No Age vs. The Bear, soit le duo punk noise californien illustrant L'Ours de Jean-Jacques Annaud, pamphlet anti-chasse avec Tchéky Karyo qu'on a tous vu gamin, un mardi soir. Première originalité, la batterie ne servira pas avant une bonne heure, son habituel utilisateur est trop occupé à modifier les fréquences des dialogues et bruitages originaux qui n'ont pour une fois dans un ciné-concert pas été coupés. Reverb' et disto à taquet, No Age fait de cette fable naturaliste un film angoissant, oppressant où le petit ourson qui apprend la vie devient une sorte de junkie dépressif et le gros ours qui le protège un schizophrène halluciné. Bon, il y a quelques grands moments entrecoupés de passages qui font beaucoup trop de bruit quand ce n'est pas si nécessaire. Le guitariste notamment pourrait faire preuve d'un peu plus de mélodicité sur les moments de tendresse du film. Mais non, il passera quasi 1h30 sur le même arpège qu'il distordra dans tous les sens. Quand le batteur reprend sa place, c'est tout de suite meilleur, l'attaque des rotweiller est une réussite, le face à face entre Karyo et le gros ours aussi. Mais globalement, cette destruction de tympan en règle manquait de nuance. Très en dessous du Duel vu par Olivier Mellano aux Musiques Volantes par exemple !<br /> <br /> Le lendemain, la journée est chargée, on profitera au maximum des shows-case gratuits qui ont lieu toutes les heures dans la petite église provisoire. Les artistes apparaissent en général content de faire ces petites démonstrations et s'essayent volontiers à des versions acoustiques ou solo. Josh T. Pearson au petit matin qui étend des longues complaintes avec une barbe de 87cm, ça donne un peu envie de se pendre en revanche Architecture in Helsinski en version unplugged, c'est léger et funky, pour revenir d'un bain de soleil à 13h, les chansons sont un peu niaises mais ont ce petit côté funky et euphorisant qui plaît aux filles et à moi (j'aime beaucoup la musique de filles). Le folkeux au sourire Freedent Josh Ritter en fait un peu trop avec ses so happy to be here mais son set en solo (il joue avec une formation assez complète d'habitude) est plutôt bon, on dirait un Ryan Adams heureux de vivre. The Bees déballent eux l'artillerie normale pour ce concert, ils viennent à 6, sortent les trompettes, envoient un instrumental ("Gaïa"), font danser le public pourtant attentiste de ces shows-case. De bonne augure pour ce soir... Ce qui n'est pas le cas de The Coral. Skelly débarque avec son guitariste et son bassiste, les trois ressemblant à des adolescents à problèmes avec leur acné et leurs cheveux gras au bol. Pas un mot, les 3 singles balancés sur 3 sèches sans envie. "She's Coming Around", "Two Faces" et quand même un "1000 Years" dont l'arrangement et le solo sur 12 cordes de Southall ressemble un peu plus à quelque chose. Bon. Pas le courage de rester dans le parc pour les Villagers qui au vu des vidéos ont fait quelque chose de bien mieux, vraiment dommage car ils sont eux aussi dans le "chevauchement de la mort" à 22h.<br /> <br /> Du coup, on a des très belles places au deuxième étage pour le concert en auditorium de José Gonzalez accompagné du Göteborg String Theory, un orchestre composé de musiciens classiques d'entre 20 et 30 ans ayant trainé leurs bignous dans d'autres genres et spécialisé dans les arrangements filmesques de la scène de Göteborg (Gonzalez mais aussi El Perro Del Mar, Wildbirds & Peacedrums et qui ont même accompagné Skull Defects récemment !). Il y a un bon ensemble (8) à cordes mais aussi 3 percussionnistes qui travaillent des effets, un clavier, une section de vents vent flûte-sax-clarinette-trompette-trombone, deux choristes et un chef d'orchestre en chemise à satin rouge. C'est peu dire que ça joue bien et que dans un auditorium, c'est plus que beau. L'orchestration est très moderne, loin d'être symphonique, elle est capable de transformer en trip-hop extasié les ballades aériennes de José Gonzalez. Ce dernier se fond littéralement dans l'orchestre, n'en est qu'un des solistes, chantant et jouant aussi juste que ses camarades qui donnent l'impression frissonnante de tous respirer ensemble. Les lumières, même vues de haut sont superbes, l'intensité est présente dans chaque morceau, souvent assez long pour permettre le développement d'une histoire complète. Le concert finit sur un "Teardrop" qui m'a glacé le sang avec ce crescendo cardiaque et organique puis "Down the Line" plus festif et qui permettra de célébrer un très grand moment de musique. Plein comme un œuf, le Schouwburg (c'est pour ça que je ne donne pas le nom de l'auditorium depuis le début) exulte, standing ovation et tout et tout. Mérité.<br /> <br /> Le concert de The Bees se passe à 10 minutes au De Gouvernestraat, une belle petite salle avec une scène large et une acoustique équilibrée avec même un écran blanc en arrière-pan sur lequel les lumières rendent très bien. Là aussi, pas mal de monde pour les 6 de l'île de Wight, qui donnent sur scène l'impression de la jouer bonnard avec des morceaux de toutes les époques, devant une assemblée assez remuante. Ça change d'instruments tout les deux morceaux, ça déconne, les trois anciens chambrent les trois petits jeunes recrutés sur cette tournée (le batteur, le clavier et la guitare rythmique)... Oubliant les ballades lacrymales comme les morceaux trop axés guitares, les abeilles ont choisi une setlist de morceaux remuants, au groove efficace et positif, jouant beaucoup de trompettes, mettant orgue et piano en avant. Les chœurs sont très réussies, sous leurs airs d'ados paysans attardés, ces mecs sont des orfèvres et des arrangeurs de classe, dans la tradition des Zombies ou des Beach Boys. Et puis ça suinte la bonne musique de partout comme sur les deux instrumentaux "The Russian" et Gaïa" qui, s'ils ne différent pas tellement des versions originales, transmettent une transe et une puissance quasi imperceptible en CD. Un vieil hollandais finira par pourfendre la fosse armé de six Grolsch et les distribue à chaque musicien pour les remercier de l'énergie transmise. Les mecs se marrent, le moment est bon pour tout le monde. Ces mecs m'ont même réconcilié avec leur troisième album que j'avais un peu dénigré.<br /> Set-list :<br /> Punchbag<br /> Who Cares What The Question Is ?<br /> A Minha Menina<br /> Listening Man<br /> No More Excuses<br /> Stand<br /> Wash In The Rain<br /> The Russian<br /> Gaia<br /> Got To Let Go<br /> Chicken Payback<br /> I Really Need Love<br /> <br /> En sortant de cette deuxième claque de suite, on erre un peu au Rotown, ce petit club très rock où No Age finit un set à 147dB environ. Ça avait l'air cool, j'aurais quand même vu un pogo dans ce festival de buveurs de thé. J'ai même le droit aux deux derniers titres de Belle & Sebastian... à côté d'un José Gonzalez qui fait une sorte de danse de la pluie avec une de ses violoncellistes pendant que le joueur de xylophone emballe la flutiste. Bref, à trois heures de la cloture, le festival commence à décoller en ressentir un peu l'ambiance.<br /> <br /> Final en apothéose ? Pas pour tout le monde, le Schouwburg n'est qu'à moitié plein pour The Coral. Tant pis pour eux, ce fût un concert extrêmement classieux. Avec une envie radicalement différente du show-case de cet après-midi, le groupe envoie d'emblée "Goodbye", morceau dantesque du premier album, dans une version très rock'n'roll, rallongée d'un solo et d'une montée maîtrisée et explosive. On comprend tout de suite que les mecs ne sont pas là pour enfiler des tubes pop à la chaîne en 53 minutes montre en main. Aucun temps mort, ça joue furieusement bien, rien à voir avec ce concert de 2004 où le groupe bâclait tout le plus vite possible en regardant le plafond pour en finir. Les attaques de guitares sont féroces, le guitar hero Lee Southall étale une collection d'au moins 7 guitares toutes plus bandantes les unes que les autres. Axé sur le 1er et le nouvel album, la setlist va également chercher le meilleur de Magic & Medecine et de Roots & Echoes, oubliant bien volontiers les trop légers tubes du type "In The Morning" qui n'auraient pas eu leur place ce soir là vue l'intensité que le groupe met dans chaque morceau. Un nouveau morceau bien rock, une reprise et un final sur une version réarrangée monstrueuse de "North Parade", grande claque.<br /> Setlist :<br /> Goodbye<br /> 1000 Years<br /> She's Comin'Around<br /> Jacqueline<br /> She Rides<br /> Simon Diamond<br /> Pass It On<br /> Roving Jewel<br /> Butterfly House<br /> Walking In The Winter<br /> Spanish Main / Who's Gonna Find Me ?<br /> Bill McCai<br /> I Remember When<br /> Ticket To Ride<br /> Dreaming Of You<br /> North Parade<br /> <br /> Ça valait bien le trajet cet enchaînement magique du samedi, ça valait le coup de supporter la Grolsch, la langue néerlandaise et cet horrible bunker qu'est le centre commerçant de Rotterdam (le port est plutôt cool sinon). Sans doute une des cinq meilleurs journées de festival ever.<br /> Top 5<br /> 1. The Coral<br /> 2. José Gonzalez & The Göteborg String Theory<br /> 3. The Bees<br /> 4. Wu Lyf<br /> 5. Dan Deacon
Publicité
Archives
babass
Publicité