ATP Festival Curated By Godspeed You! Black Emperor 3-5.12.2010
Vendredi :
Dreamcatcher
: Ce qui m’a fait flipper en arrivant dans ce festival, c’était de
tomber uniquement sur des groupes de merde comme celui-ci. Expérimental à
la con. Notons quand même que les hypsters à moustache adorent et
achèteront des albums et teeshirts du groupe durant tout le weekend…
Josephine Foster : Une chanteuse folk très fleur bleue. Ça aurait pu être frais, mais le public (à ce moment là) est encore plus bruyant qu’au Primavera, et dans une salle comme ça, ça ne pardonne pas. Cochons d’anglais.
Growing : Le début laborieux rappellera aux spectateurs, qu’il suffit de pas grand-chose pour faire un concert de merde comme le Dreamcatcher de tout à l’heure. En fait, ils ont juste pris leur temps pour se lancer, car la deuxième moitié du concert sera bien trippante avec une bonne dose d’infrabasses.
The Berg Sans Nipple : Ah elle sert donc à ça la grande scène ? Dommage pour eux. Et dommage aussi qu’ils jouent si tôt.
(Ah tiens, en reparcourant mes archives, je m’aperçois que j’avais déjà vu ce duo en première partie du Silver Mount Zion)
Godspeed You ! Black Emperor :
Les gens font la queue depuis 2 ou 3 heures pour être les 1ers dans la
salle, et la referont encore les 2 jours suivant, incroyable. Quand on
entre dans la salle, Efrim et 2-3 autres membres du groupe chauffent
déjà la salle avec une sortie de morceau « minimaliste » (huhu) à la
sauce GY!BE. Hum, finalement, ça valait le coup de faire l’ouverture de
la salle…
Le concert qui viendra ensuite sera assez incroyable, déjà
le public est à cran pour cette première, je ne vous raconterai pas
l’histoire de ma voisine de concert qui a éclaté en sanglots à chaque
nouveau morceau, ensuite, le groupe s’est affranchi du shéma post rock «
montééeeee-desceeennntteee-montééeee-desceeennnttteeee », chaque
morceau joué durant ce concert étant plus ou moins une longue montée de
15-20 minutes (à la louche je dirais, car j’ai un peu perdu la notion du
temps…) avec un morceau de plus en plus trituré et torturé. Et le final
sur BBF3 !
POUAH !!§§ Ça valait le déplacement.
Samedi :
Bardo Pond : Une des valeurs sures de la prog, visiblement invité par le festival directement (et non GY!BE). Excellent.
Matana Roberts : Excellente saxophoniste. Dommage qu’elle doive arrêter son concert plus tôt que prévu, car cette salle souffre de la pollution sonore de la scène qui se trouve à l’étage au dessus.
The Dead C : Son trop fort. Je n’arrive pas à rentrer dedans du coup
Oneida : Le fil rouge de la journée. Le groupe s’est lancé dans un concert marathon de 10 heures. De nombreux invités viendront les rejoindre tout au long de la journée. Bon, visiblement, ce n’était pas le bon moment.
Scout Niblett : Han ! Je n’aurais jamais cru qu’elle aurait tenu aussi bien une grande scène (enfin, il y avait quand même un batteur avec elle la moitié du temps).
Tindersticks : ça doit être un des rares noms du label Constellation à part GY!BE, à croire que les canadiens n’ont pas beaucoup d’amis. Très beau et très classe, comme d’hab.
Borbetomagnus : Je crois que c’est un des pires trucs que j’ai du voir de toute ma vie. Pourtant sur le papier, ça avait de la gueule : 1 trio sax-guitare-sax qui fait du noise/expérimental. J’ai du attendre 10 minutes, que des allumés du public applaudissent, pour que je comprenne que le concert avait commencé
Oneida : J’étais repassé je ne sais plus quand, mais il ne se passait rien non plus. Là, d’emblée, on voit qu’il va se passer quelque chose. 8 musiciens, dont le batteur de Deerhoof, 3 ou 4 guitaristes, 1 blonde platine à la basse, 1 2 e batteur (il se trouve qu’il ya dans le lot 3 membres de White Hills que je reverrai lundi), et c’est parti pour 2 longs bœufs bien trippants. J’ai kiffé.
Nomeansno : Très bon pour du punk. Mais uniquement pendant 20-30 minutes (c’est du punk quoi), après, ça perd vite son attractivité.
The Ex : Depuis quelques temps, j’ai l’impression d’écrire toujours le même commentaire quand je les revois : « j’ai commencé à prendre mon pied quand le nouveau chanteur se retire pour laisser les vieux jouer ». Ben là, je ne peux pas le faire, car il a joué (et/ou chanté) tout le temps. Au contraire ! C’est tout simplement mon meilleur concert de The Ex depuis qu’il a rejoint le groupe ! À croire qu’avec leur fantastique dernier album ils ont enfin trouvé la formule que pour leur nouvelle formation refasse des merveilles !
Thee Of Sees : Han, mais voila, ça c’est du bon noise/expérimental. Idéal pour clôturer la journée.
Dimanche :
Land Of Kush :
Hum, ça sent la publicité mensongère, on pensait voir un groupe
orchestre indien/népalais ou je ne sais quoi, et tombe sur 3 ou 4 pelés
qui font de la soupe. Bof.
Mahjongg :
Country Teasers : Un groupe country qui ne sonne pas très juste. Ça fait un peu antifolk par moment. Sympa, mais un peu lassant.
Rangda : Rien qu’avec les “balances” on sait déjà que ça sera un bon concert. On était alors bien loin de réalité. 2 putain de guitaristes font une haie d’honneur au meilleur batteur du weekend (il est dans mon Top3, voir mon Top2 de l’année…), pas de chants, pas de mélodies. Mais que des « impros/jam » à la hauteur de leur talent.
Cluster :
Neurosis : Voici l’autre groupe qui joue plusieurs fois ce weekend. Mes collocs de chambrée ont été déçus par le concert la veille. J’ai donc visiblement choisi le bon concert ! Par contre, comme d’hab, j’ai envie de dire qu’ils feraient mieux de s’abstenir de chanter. Ah, et sinon j’aurais aimé que la batterie soit un peu plus en avant.
Weird Al Jankovic
: ça y est. J’ai enfin compris à quoi servait cette fichue grande
scène. Voilà enfin Ze Show qui s’imposait sur une grande scène. Sacré
Show à l’américaine, des sketchs très drôle sont diffusés entre les
morceaux (Mention spéciale à son interview décalée de Robert Plant !),
et à côté de ça on a un groupe de vieux briscards qui jouent très bien.
Pour
apprécier Weird Al Jankovic, il faut aimer les Simpsons ou Family Guy
(en VO), sinon, on ne comprend rien tellement les références à la
culture et à la « sous-culture » ricaines sont légions. Et si parfois on
ne les a pas, y’a intérêt à comprendre les paroles. En tout cas, j’ai
adoré.
Boban i Marko Markovic Orchestra : Un orchestre des Balkans. Bien trippant et dansant. Mais il fait une chaleur à crever (logique) donc j’ai du prendre 5 minutes l’air dehors.
Wolves In the Throne Room : ça commence comme un concert de metal à la con (avec tout le folklore qui va avec), et sans qu’on s’en rende compte, ça devient mieux que Neurosis.
Deerhoof : Je n’avais pas du tout aimé à Dour l’année dernière. L’ « Effet Dour » je pense (mauvais son, mauvaise horaire, public de merde...) Là, ça passe beaucoup mieux (bon son, horaire parfait, public bien dedans…) Bonne clôture qui donne quand même un peu un goût de reviens-y.
Daniel Higgs
: Il a faillit être la seule annulation du festival à cause de la
météo. Il est arrivé quand même 2 jours plus tard, et l’ATP lui a donné
un créneau après le dernier concert théorique.
Peu de gens étaient au
courant qu’il allait jouer, nous les premiers : On est tombé par
hasard, car on cherchait un ATM qui marche.
Une espèce de Seasick de
Steve (dans le genre vieux ricain du sud) en plus mystique (quel voix
bordel !) et carrément minimaliste (2 accords de banjo, 1 tambourin au
pied, et c’est à peu prêt tout).
Ce petit coquin jouera les prolongations en faisant durer au maximum les 4 morceaux qu’il avait le droit de jouer.
Il
a eu de la chance d’être reprogrammé de la sorte en clôture, car jamais
il n’aurait eu un public aussi respectueux : tout le monde étant ravi
de voir un dernier concert bonus.
Voilà, maintenant, j’ai eu ma dose de concerts du weekend. Et c’est parti pour ma première soirée TheHolyMountain de la semaine.