Grinderman @ Ancienne Belgique, Bruxelles - 18.10.10.

Nick Cave  - avec Grinderman - dans ma salle rock préférée, une Ancienne Belgique archi comble qui plus est : LE rêve !
Tiens, j’ai eu la curiosité de regarder les stats des ventes, en Belgique, Grinderman1 a été 6e des charts, et le 2 s’est carrément positionné 1er ! Rappelons qu’il est sorti lors de la semaine la mieux remplie en rock de l’année, entre les Black Mountain, Weezer, Blonde Redhead, Leonard Cohen,  et autres Robert Plant (j’en oublie surement plein). Ça ne m’étonne pas qu’ils avaient prévu d’emblée 2 dates belges ! (contre 1 seule date française, même pas encore soldout, pays de merde)
Cette fois, je zappe la première partie, il vaut mieux boire des bières.

Si je n’ai pas fait de review digne de ce nom pour le concert munichois, c’est parce que je me doutais bien que je risquais de me répéter.
En effet, ça sera exactement la même setliste : pas grave, elle est vraiment très bien équilibrée, avec une première moitié comprenant plus ou moins les meilleurs nouveaux titres (ou du moins les plus péchus) comme Palaces Of Montezuma ou When My Baby Comes, ainsi que le single Heathen Child. Sans compter que Mickey Mouse and the Goodbye Man est fantastique pour ouvrir un concert Et qu’il n’y a rien de mieux que Get It On pour réveiller ceux qui ne seraient pas encore à fond dedans
Puis arrive le morceau plus ou moins acoustique du groupe, What I Know, qui sert un peu d’interlude dans un concert qui sera encore plus rageur ensuite avec  des Honey Bee, des Pussy Blues ou l’imparable Bellringer Blues
Et paf retour aux loges après 60 minutes de concert qui en ont paru même pas 30 !

On se dit alors que le 1er album est vraiment jeté aux oubliettes par ce le tonitruant petit nouveau. Mais heureusement, le long rappel (« à la Nick Cave » j’ai envie de dire)  le rappellera à notre bon souvenir avec pas moins de 4 morceaux, dont le le morceau éponyme qui clôt en beauté le concert.
Un peu surpris quand même par le nombre de très bons morceaux du 1er qui ont passé à la trappe (Set Me Free ou Electric Alice par exemple) mais dans le même temps, à part dans le rappel, ils auraient eu du mal à rentrer.

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Photoreport Grinderman - 17/10/10 - AB

A part ça, ça fait du bien de retrouver le Nick Cave que j’adore. Celui qui harangue le public comme personne, celui pour qui le fil du micro n’est jamais assez long tellement il couvre bien la scène, celui qui retiend son fidèle roady qui veut repousser un loustic qui tente de monter sur scène, celui qui blague aussi bien avec son groupe qu’avec le public sans que ça soit « téléphoner » (je n’ai pas les mêmes anecdotes à raconter dans les 2 concerts que j’ai vus), celui aussi qui rit de ses propres « défauts » comme son côté ultra perfectionniste (il reprend toujours un morceau qui ne démarrerait pas à la perfection et son pupitre avec les paroles est toujours là, autant en évidence, au cas où, alors qu’il ne sert jamais à rien si ce n’est le rassurer), celui dont la mise en scène est toujours irréprochable et parfaitement adaptées à la salle (magnifiques effets d’ombres à Munich notamment !), celui … bon je vais arrêter les louanges, sinon, elle ne va plus en finir cette review

Par contre, ce n’est pas le Nick Cave chef d’orchestre, qui mène un superband de 9 ou 10 musiciens. Là, avec Grinderman, on a d’avantage un « vrai » groupe, certes on a tend à ne voir que le frontman, mais je n’aurais jamais imaginé par exemple - il y a 2 ou 3 ans - voir le d’habitude très discret Martyn Casey se lâcher à ce point
Ah mince, ce point n’est pas une critique non plus

Ah si, j’ai trouvé un vrai bémol. Je m’imaginais qu’en live ils auraient fait durer When My Baby Comes. Genre 10 minutes. J’ai été tout autant frustré hier soir à Bruxelles qu’à Munich quand le morceau s’est terminé (même si pourtant, les 2 fois, il avait été une tuerie, cherchez pas à comprendre)
Mais là, on revient au débat BadSeeds VS Grinderman. C’est clairement 2 groupes différents, fonctionnant et jouant différemment. Ce WMBC a tout intrinsèquement pour être un standard des Bad Seeds, sauf qu’avec ce groupe, on aurait eu la total « Bad Seeds » avec les 2 batteries, les 2 guitares, des violons, des nappes de claviers en plus, … Et là, oui, le morceau aurait duré 10-12 minutes, facile.
Et pour être franc, je n’arrive pas à dire si ça serait mieux ou pas. Faudrait que les Bad Seeds le reprennent pour voir par exemple. Mais je persiste à penser (après l’avoir vu 2 fois) que même joué par Grinderman, ce morceau gagnerait à être prolonger.

Comments

[Oli Le Belge]

Ma review perso [ pas groupie de Nick Cave comme Babass :-p ] l'AB, c'est vraiment une très bonne salle de concert... [dommage qu'elle soit le long du boulevard Anspach aka l'avenue où on ne trouve aucun place de parking].

Le concert démarre pied au plancher ! jusqu'au summum atteint pour moi avec les "tubes" [Palaces of Montezuma, Heathen Child...] (alors "tubes" n'est pas le mot, parce que Nick Cave n'a pas vraiment le format radioFM)
Il est quand même difficile de parler de temps mort dans ce concert qui aura défilé à la vitesse de la lumière.

En fait, Babass n'exagère pas, c'est peut-être ça le succès: quand le spectateur lambda est d'accord avec le fan groupie

[FunkyMonk]

J'en suis toujours à me demander comment cet homme qui n'avait rien pour lui (australien, gringalet, menton en arrière, cheveux gras, îlots dans le cuir chevelu) pouvait avoir autant de classe sur scène.
En plus il et entouré de trois gars à la dégaine de clodos alcooliques, et non, rien à faire: il a la classe.

C'est pas un chanteur, c'est un narrateur crooner, hurleur, crieur, acteur. L'est trop fort. Je vais pas dire grand chose de plus que Babass parce que c'est lui la groupie, c'est lui qui racontera le mieux.

Quoiqu'il en soit, au milieu des sifflements dans mes oreilles ce matin, y'a un refrain qui résonne et c'est celui-ci:
Just how long you're gonna be my baby, just how long you're gonna be my babyyyyy
'til you coooooOOOOme !!