Them Crooked Vultures @ Rockhal, Esch s/ Alzette – 07.06.10.
Un peu bizarre finalement ce déplacement, en partant je suis bien loin
de l’euphorie que j’avais lors de la mise en vente, et cela est tombé
ces derniers jours à peine sans que je m’en rende vraiment compte. La
seule chose qui m’a tenu excité finalement, c’était le stress de la
route, enfin des bouchons en sortant de Bruxelles, car je suis déjà allé
bien plus loin encore pour des concerts d’un soir.
Il faut dire que
j’aurais du faire ce concert avec mon ami surnommé Skouss, ami certes
que je ne voyais que 2 à 5 fois par an, et ce toujours dans l’occasion
de concerts ou de festivals, mais ami avec une personnalité hors du
commun. Un ami qui vivait pour la musique et par la musique et qui
semblait vivre un peu l’idéal rock qui a fait tant rêver plus jeune. Un
ami qui lui seul était capable de me relancer dans des discussions sur
Nick Cave ou LedZep interminables tout en tenant la distance.
L’enterrement
allait carrément avoir lieu le lendemain du concert.
Je
retrouve quand même du monde sur place, les dits Kifkif et LittleWing,
qui étaient encore plus proches de Skouss. Quelques anecdotes et
souvenirs échangés à propos de Skouss, mais pas facile de se laisser
aller vraiment. L’enthousiasme n’est pas vraiment là.
On se motivera
en se disant qu’on doit se mettre devant, comme Skouss l’aurait fait.
La première partie - And So I Watch You From Afar – que je découvrais ce soir là aura réussi le tour de force de nous faire penser à autre chose. Ces jeunes britanniques (je suppose, car il y a 2 roux et demi sur 4 membres du groupe) font dans le Math Rock des plus rafraichissants. Un bien bon moment en somme pour une première partie.
Viens ensuite une très longue attente avant l’arrivée des Stars de la soirée. Facile 45 minutes (si ce n’est pas une heure). Le public se fait tellement chier, qu’on ne peut s’empêcher de penser qu’il manquait un Skouss au milieu de la fosse pour mettre de l’ambiance…
Les choses sérieuses arrivent, Them Crooked Vultures arrive très
décontracté sur scène (à croire qu’ils niquaient dans les loges pour se
détendre avant le concert…), et ça commence très bien par No One Loves
Me qui m’a semblé encore mieux que lors des dernières tournées, puis
surtout par un Scumbag Blues complètement revu qui sera finalement le
meilleur morceau – enfin JAM - de la soirée (je n’aurais jamais parié la
dessus avant)
Arrive ensuite le tube : Dead End Friends, un morceau
que j’ai déjà chanté des centaines de fois à fond dans ma voiture.
Cette fois, je l’ai chanté en pensant à Skouss, non pas qu’on aurait été
des « amis d’une impasse », mais parce que cette chanson transpire en
quelques sortes ce fameux idéal rock que j’évoquais plus haut et que
d’une certaine façon, ce soir là, elle m’a fait penser à Skouss.
Après,
je me laisse tomber dans des idées noires, et je perds le fil du
concert. Rendez vous compte, je passerai à côté d’Elephants… Il faudra
qu’un gros lourdaud allemand (c’est un pléonasme ça, non ?) me renverse
toute sa bière sur les cheveux pour me sortir de là.
Les titres qui
arrivent à présent ne sont plus autant « sautillants », mais ça le fait.
Bandoliers est par exemple toujours aussi classe. En plus, on a le
droit à 2 nouveaux morceaux (sympa celui avec JPJ au violon)
Le final
sera par contre bien + musclé avec (entre autres) Warsaw et Spinning In
Daffodils pour finir.
J’ai écrit ce qui précède le lendemain du
concert vraiment à chaud. Je l’a relis maintenant un jour plus tard en
me disant qu’on croirait que le concert était mauvais. Non, ce n’est pas
qu’il était mauvais, c’est que je n’étais pas dedans un gros tiers du
temps pour d’autres raisons. Il y a eu une sacrée valeur ajoutée par
rapport à la dernière tournée de décembre. Cette valeur ajoutée n’étant
pas seulement des jams de mieux en mieux sentis (ce qui est logiques
pour ce genre de groupe au fur et mesure qu’ils jouent ensembles), mais
aussi l’envie et le plaisir toujours plus grands de jouer ensemble qui
transparait de ce groupe.
Seul bémol toutefois, à l’annonce du
concert et vu l’actualité du groupe, on aurait pu espérer d’avantage de
nouveaux morceaux « en exclu ». Enfin, j’avais pris ma place dans cette
optique là, car je me doute bien, que dans 4 semaines à Werchter ils ne
prendront pas de risques pour remplir leur créneau d’1h15.