Aereogramme @ Salzbourg

Aerogramme, Live au Rock House de Salzburg (11_12)

Premières parties assurées par Low Light et Frame.

On évitera de s'étendre trop longtemps sur les péripéties qui nous ont amenées là (pas à manger au resto où ils nous ont dit qu'on devait attendre, froid autrichien, histoires d'amours et munichois), on se contentera de parler de musique (le reste, plus rocambolesque mériterait sans doute un roman de gare ou un téléfilm).
La salle d'abord, une sorte de hangar militaire tubulaire, deux grosses coursives métalliques au plafond, la scène ressemble un peu à une grotte dont le plafond serait surélévé. Son extrêmement fort et gros gobelets de bière en plastique rigide (écologie et bruit !). Public clairsemé pour le premier groupe pourtant fort sympathique. Low Light ne jouera que quelques petites dizaines de minutes, on aurait aimé en entendre plus pour pouvoir réellement vous parler de ce quator qui au premier abord ne payait pas de mine mais délivrait un rock pour le moins énergique sans être banal.
La suite se révèle moins réjouissante, Frame est un groupe de rock héroïque à la Muse, le chanteur se la pète un max avec sa coupe à la Robert Smith et tout ça est joué tellement fort que l'agression à notre sens artistique se redouble d'un massacrage d'oreilles indigne. On se la pète genre je descends jouer de la gratte dans la fosse, grosses descentes de guitare qui pleurent, sérieux bien trop assumé pour un groupe minable qui pour certains rentre définitivement dans les pires prestations scéniques de l'année.
Heureusement les Autrichiens se révèlent ponctuels et de fort bon gout : Aerogramme s'inscrit clairement dans la lignée de Mogwai (un groupe de Glascow et oui) tout en ayant ses propres spécificités. La première et non des moindre est la voix exceptionnelle du chanteur, capable comme un Keenan ou un Corgan de moduler sa voix avec bonheur entre douceur et hurlement. De même, la musique d'Aerogramme oscille entre une belle retenue et une puissance sonore impressionante. Ce qu'on appellera de la maîtrise. L'ensemble se situe d'ailleurs quelque part dans une constellation où brillent les Ecossais précédemment cités ou les sympathiques Tool. Les morceaux sont sinueux, remarquablement construits, souvent sur le fil du rasoir. Lorsque votre humble serviteur ferme les yeux tout le long du concert, c'est signe que : 1. Il trippe sévèrement. 2. Il refuse de voir le moment où le batteur ou tout autre membre du groupe se prépare physiquement à vous asséner une vilaine baffe dans la gueule, inattendue et fort jouissive sans l'usage de la vue (triche !). Le tout se concluera fort heureusement dans le bar du dit lieu avec à proximité le bassiste, tout droit sorti d'un groupe de métal, une bonne chopine de bière à la main, du bourdon plein les oreilles et le coeur, une setlist gagnée de haute lutte. Le genre de sympathiques breuvages qu'on sirote en se disant qu'on a bien fait d'attendre pour répondre au post sur les meilleurs concerts de l'année...




et

je crois qu'il manque les rappels suivants :
- Yes
- Wood

1ere premiere partie :


2eme premiere partie :
le batteur de ce groupe infecte : un mix de F Kuntz et de G de Kerven de Groland


le chanteur (il ne manque que le bassiste qui saute dans le public pour completer le tableau)


Aereogramme